La reproduction

Il faut d'abord bien comprendre que les choux, les roses et autres cigognes n'interviennent pas dans la reproduction des caprins.
Pour obtenir des petits caprins, il faut réunir un bouc, une chèvre, ainsi qu'un certain nombre d'éléments favorables.
Quand on aura compris la différence fondamentale entre un bouc et une chèvre, à savoir ce que le bouc possède, et dont la chèvre est dépourvue au profit de ce que le bouc n'a pas mais que la chèvre possède,....suis-je clair??...., qui permet de recueillir le liquide sécrété par ce qu'elle n'a pas, dans ce qu'elle a, où se développera ( oh! Mère nature) le fruit de la rencontre de leurs cellules respectives.
On aura, j'espère, un aperçu sur la question.
Laquelle déjà ??
Ah! Oui, comment fait-on les petits?.
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Les chaleurs

On désigne pudiquement sous le terme de "chaleurs" la période pendant laquelle la chèvre ne pense plus qu'à ça. Coïncidence heureuse pour l'éleveur, c'est aussi le moment où elle est fécondable. On désigne par "rut" l'attitude du mâle répondant aux préoccupations de sa compagne. C'est donc la femelle qui a l'initiative et l'on pourra observer que, très moralement, elle ne convoite les rapports sexuels non protégés que dans un but de reproduction. Le Mâle, prêt à réagir en permanence, ne commence à s'énerver, normalement, que lorsque la femelle émet un certain nombre de signaux (olfactifs surtout) sans ambiguïté. Un mâle peut ainsi passer, sans émotion, onze mois par an au milieu d'un troupeau de femelles (le pauvre), sans donner d'autre preuve de sa virilité qu'une légère érection matinale, lorsqu'il s'étire dans la pâle lumière du soleil levant. Que c'est beau ! Inutile d'insister sur le fait que lorsqu'elles donnent le signal, l'abstinence passée lui permet des prouesses qui peuvent laisser rêveur l'observateur non averti. Papa se fera une joie de t' expliquer tous les mots difficiles, n'hésite pas…
Les chèvres ont leurs chaleurs en automne, portant le fœtus cinq mois, elle mettent bas (accoucher) au printemps, période favorable pour la température, les pâturages, les jours fériés...
Que c'est beau !!
Pour savoir si votre chèvre est en chaleur, il suffit d'observer son comportement.
1ère Hypothèse : il y a un bouc dans le troupeau. N'ayez aucune inquiétude, il s'occupe de tout.
2e Hypothèse : vous attendez ses chaleurs pour l'emmener chez votre voisin qui lui a un bouc. Trois symptômes à observer :
1. Elle ne mange plus.
2. Elle béguette comme un loup affamé, lire la chèvre de M.Seguin.
3. Elle frétille de la queue laissant apparaître une jolie orchidée perlée de gouttes de rosée matinale.
Que c'est beau !!!
Si vous avez toujours un doute, emmenez la chez votre voisin, le bouc aura un diagnostic infaillible.

Que ça sent bon!
Un Gag si tu as plus de 12 ans ?
Non Oui
Les chèvres qui jouent à saute-mouton !!
La saillie

Si c'est Madame qui déclenche le "rut" du mâle, c'est ce dernier cependant qui garde le contrôle des opérations à venir.
Les préliminaires sont plus ou moins longs, quelquefois inexistants. Cela dépend du caractère du bouc, de son état de fatigue, et de l'âge du capitaine. Généralement, (nous n'avons rien à apprendre à un bouc) il flaire le derrière de sa compagne, boit et renifle ses urines, lui lèche les flancs... Il peut-être très doux ou macho, amoureux ou indifférent, le spectacle vaut le détour. Le bouc en rut a les yeux révulsés, il louche, tire la langue en émettant approximativement le son "beleubeleubeleubeleubeleu...", retrousse sa lèvre supérieure en balançant la tête de gauche à droite.

Soudain le bouc saute à califourchon sur la chèvre ( cette position non reconnue par le vatican, est cependant la seule pratiquée par les caprins). Quelques vibrations, et hop! C'est fini. (jusqu'à la prochaine chèvre ou saillie) La plupart du temps, 5 secondes suffisent... Si la chèvre fait le "gros dos", c'est l'orgasme, et il y a de fortes chances pour que le but poursuivi soit atteint. Cependant, dans le doute, il remettra ça quelques instants plus tard. (Quelquefois jusqu'à 50 fois par jour).
Je vous offre quelque chose de frais, mesdames ?..
Il est évident qu'il faudra soigner tout particulièrement l'alimentation du bouc avant et après sa période d'activité.
Le cordon ombilical se coupe souvent tout seul au moment de l'expulsion. Sinon coupez-le assez loin du chevreau (10/15 cm). Une désinfection doit être systématique et rapide. Les produits iodés sont excellents et facilitent le dessèchement, le cordon tombera tout seul quelques jours plus tard.
S'il fait froid, n'hésitez pas à frotter le chevreau énergiquement avec un linge bien sec.
10 à 30 minutes après la mise-bas, il se dresse sur ses pattes, et trouve le pis de sa mère. Il va têter goulûment le précieux "colostrum" (premier lait, riche en anticorps, vitamines...) Il ne restera plus qu'à vérifier que la chèvre expulse son placenta (poche entourant le foetus).
Il est fréquent que la chèvre le réingurgite. Il faut la laisser faire, c'est la seule fois dans l'année où elle n'est pas végétarienne.
Veillez à bichonner votre chèvre, en lui apportant une nourriture reconstituante de qualité (Foin , céréales, choux...et des bisous)
La gestation

La chèvre va "porter" cinq mois. Au bout d'un certain temps on peut sentir bouger le ou les chevreaux ( 2 en général ) en palpant sur le côté droit. S'il s'agit d'une chèvre "en lait" la lactation va progressivement baisser jusqu'au tarissement complet.(1 à 2 mois après la saillie)
C'est pour cela qu'il n'y a pas de fromage pendant environ trois mois en hiver. Pas de lait, pas de fromage, A moins que l'on utilise des méthodes industrielles de désaisonnement hormonale ou de cailler congelé. NON MERCI ! Il faut savoir patienter pour avoir des produits de qualité.
Pendant toute la durée de la gestation , il est important de bichonner la future maman. Si les fraises ne sont pas indispensables, une alimentation riche et équilibrée est de rigueur. Une bonne gestation fait une bonne lactation. Quelques jours avant la mise-bas la mamelle se gonfle. Attention !! L'heureux évènement approche.

La mise-bas

Généralement, la plupart des chèvres peuvent mettre bas sans l'intermédiaire d'une aide extérieure. Cependant, vous tiendrez à assister à cet événement pour le plaisir d'une part ( le vôtre, pas le sien ) et pour intervenir en cas d'incident d'autre part.
Il est donc indispensable de déterminer le moment où la chèvre va "chevroter". On a pour cela plusieurs indices:
1. La date théorique, la saillie + 5 mois (plus ou moins 5 jours)
2. Le durcissement et le gonflement de la mamelle.
3. Juste avant la naissance, le chevreau "descend" dans le bas-ventre (à l'avant du pis), les flancs de la chèvre se creusent de façon sensible.
4. Les muscles autour de la queue lâchent, (consistance chewing-gum)
5. Fatigue générale, peu d' appétit, elle baille...
6. Elle perd le "bouchon" (pertes blanchâtres 8 jours max. avant la mise-bas, le plus souvent 2 jours)
Par contre lorsque la chèvre expulse un long filament glaireux et translucide (les eaux), l'obstréticien doit se tenir prêt.
Un peu plus tard 2 à 30 minutes ( si tout va bien) la chèvre commence à pousser. Bientôt deux petites pattes apparaissent, puis le museau, c'est le moment le plus délicat. Evitez la précipitation. Si la mise-bas traîne, vous pouvez aider en tirant le chevreau par les pattes en synchronisant avec les contractions de la mère. Lorsque la tête et pattes avants sont passées le reste suit sans problème.
La mère se met à lécher son petit. Aidez-la en essuyant le museau du chevreau. Il ne reste plus qu'à attendre l'arrivée d'un éventuel jumeau.

Voir une naissance sur youtube

Il y a un reportage photo sur une mise-bas d'une chèvre sur l'excellent site "Univers-nature". (Un Max d'info Nature)
Les personnes sensibles doivent s'abstenir de le voir.
VOIR LE REPORTAGE

Photo de chevreaux